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Weblog de l'Ennéagramme

Réflexions personnelles sur l'Ennéagramme

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Dynamique de changement et points communs
Ma réflexion d'aujourd'hui concerne les dynamiques de changement telles qu’elles sont décrites dans l’ennéagramme. Le graphe de l’ennéagramme donne des flèches qui indiquent des voix possibles d’évolution pour une personne d’un type donné. Cependant les évolutions sont décrites mais elle ne sont pas expliquées : On ne se sait pas pourquoi un type donné peut évoluer vers son type d’intégration (ou de désintégration) mais ne peut pas évoluer vers un autre type. Autrement dit, pourquoi certaines voies d’évolution sont possibles alors que d’autres ne le sont pas ? Que signifie cette proximité entre des types qui pourtant ne sont pas voisins sur le cercle ? Pourquoi y a-t-il exactement deux voix possibles et non une seule ou davantage ? Plus fort encore : pourquoi est-ce que la relation d’évolution est symétrique : si le type A évolue vers B alors le type B évolue aussi (à la capacité d’évoluer) vers A ?

Faisons un petit détour vers les mathématiques : Ce type de relation est appelé une relation d’équivalence. Il est alors d’usage de considérer les classes d’équivalence de la relation. Cela revient à considérer que si A et B sont en relation, alors c’est qu’ils partagent quelque chose : ils appartiennent à la même classe d’équivalence.
Pour l’ennéagramme, cela signifie que s’il y a une évolution possible entre deux types alors c’est que ces deux types partagent quelque chose, ne serait-ce que d’être sur la même flèche sur le graphe.
L’hypothèse que je fais consiste à dire que cela fait sens au niveau psychologique : si deux types sont sur une même flèche alors c’est qu’ils partagent quelque chose au niveau de leur fonctionnement mental.

Quel est le point commun, entre chaque paire de type sur le graphe ? C’est la question à laquelle j’ai cherché à répondre. J’ai trouvé à chaque fois des « tentions » communes, des difficultés, des dilemmes, des points de fixation de l’attention ; et j’ai remarqué que les deux types trouvaient à ces « problèmes » des solutions opposées. L’un des types se trouve dans l’intériorisation de cette difficulté : il la fait sienne, il décide de la prendre en compte pour ne pas avoir à la subir de l’extérieur, il l’intériorise, il l’accepte. A l’inverse, l’autre type, tente d’échapper à la difficulté ; il la sublime, il la transcende pour ne plus y être soumis, il la refuse, il y échappe.

Prenons un cas de figure : la tension entre le cinq et le sept. Je la connais bien cette tension, car je suis cinq et ma compagne est sept. J’ai donc eu tout le loisir de l’observer cette tension entre nous. Sur quoi nous opposons-nous ? Pourquoi est-ce si difficile, pour moi comme pour elle, de considérer le point de vue de l’autre, si ce n’est parce que, justement, les difficultés de l’autre trouvent un écho, entrent en résonance avec quelque chose qui nous appartient aussi ?
Cette difficulté commune c’est la contrainte. Je fixe volontiers mon attention sur les contraintes de la vie : avoir à composer avec les besoins, avec les envies des autres, avec les contraintes d’emploi du temps, avec les nécessités de la vie : devoir accomplir telle ou telle tâche alors que, si je m’écoute, je ferais bien autre chose…
Les contraintes sont très importantes à mes yeux. J’ai tendance à me focaliser dessus. Je crois que c’est une caractéristique fondamentale des personnes de type cinq.
J’ai pour habitude de prendre en compte ces contraintes extérieures pour décider de mes actions. Finalement, elles gouvernent ma vie. Je les accepte, je les intègre, je les fais miennes. Sans doute cela me permet-il de ne pas avoir le sentiment de les subir. C’est, je crois, cette attention aux contraintes, qui me pousse à la réflexion et à l’observation. Si je suis si attentif au monde extérieur et si porté vers la réflexion, c’est que je cherche à comprendre et à prévoir ce monde qui m’échappe et pourtant me contraint.
Les contraintes pilotent aussi la vie des sept, mais d’une toute autre façon. Alors que les cinq s’approprient les contraintes, les sept les refusent catégoriquement. Le sept est maître dans l’art d’échapper aux contraintes qu’on veut lui imposer de l’extérieur. Le sept est comme un savon qui ne donne pas prise et qui s’échappe de nos mains. Pour le sept, les gens qui parlent de nécessité, de responsabilité, de conséquence, sont des rabat-joie qui essaient de nous empêcher de jouir de la vie. En réalité, tout cela n’existe pas dans l’esprit d’un sept. Tout est question de savoir prendre les choses. Si on arrive à avoir la souplesse nécessaire, on s’adapte à toute situation. La solution n’est pas dans la prévision, elle est dans le savoir-vivre. Avec un peu d’astuce on peut toujours se tirer d’affaire. De toute situation, on peut tirer profit, même les plus désespérées. L’essentiel est de prendre le bon côté des choses, d’ignorer les moins bons et d’anticiper sur des réjouissances à venir.
En réalité, la contrainte pilote la vie du sept comme elle pilote la vie du cinq, mais à l’envers, par réaction.

Résumons
Flèche 7-5
Tension : la contrainte
J’ai des difficultés à accepter les contraintes : impossibilités, incompatibilités, impératifs, emploi du temps, etc. Faire des choix, renoncer est difficile.
Coté 5 : acceptation
Évolution positive : je suis prévoyant, réfléchi, rigoureux, sincère et objectif ; j’anticipe les problèmes.
Régression : je suis rigide, je n’accepte pas les changements et les remises en question, les contraintes me paralysent : je ne fais plus rien et je me contente de peu.
Coté 7 : échappement
Évolution positive : je prends les choses comme elles viennent, je suis souple, j’accepte les changements avec plaisir car j’y trouve toujours de l’intérêt, je transforme les contraintes en opportunité. Je forme des projets originaux qui solutionnent plusieurs problèmes simultanément. Je suis imaginatif et plein d’entrain.
Régression : je suis dans le déni des contraintes, je suis inconsistant avec les autres et avec moi-même, je passe à autres choses quand les difficultés apparaissent, je n’ai pas la constance nécessaire pour assurer la gestion et le suivi de mes projets.

Il est important de noter que l’on ne doit pas avoir de jugement de valeur sur le sens de la résolution de la tension qui unit les deux types. L’acceptation et l’échappement ont des côtés positifs et des côtés négatifs.

On peut faire le schéma général suivant :

Acceptation
Évolution : Je prends en compte, je m’approprie, j’incarne une valeur
Régression : Je me sens contraint et limité, je suis tétanisé, je suis rigide
Échappement
Évolution : Je transcende, je dépasse la tension
Régression : Je suis dans le déni, je suis dans la réaction

Voici la description que je propose pour chaque voie d’évolution décrite dans l’ennéagramme :

1-4 : Conformité, adaptation sociale
1 : acceptation
Évolution : Je suis correct, j’incarne la droiture.
Régression : Je suis intransigeant et intolérant avec les autres et avec moi-même.
4 : échappement
Évolution : j’exprime mon originalité.
Régression : Je me mets au ban de la société, je cherche le scandale.

4-2 : Affectivité, besoin de la présence de l’autre
2 : acceptation
Évolution : j’incarne l’amour.
Régression : je suis dépendant

4 : échappement
Évolution : je sublime l’absence.
Régression : je fuis l’amour.

2-8 : besoins personnels
8 : acceptation
Évolution: je prends en charge mes besoins personnels, je les assume pleinement
Régression : je suis soumis à mes désirs
2 : échappement
Évolution: je m'affranchis de mes besoins
Régression : je nie mes besoins personnels

8-5 : les autres
8 : acceptation
Évolution : j’affronte les autres, je m’expose.
Régression : je cherche le conflit, je cherche à dominer.
5 : échappement
Évolution : je m’affranchis des autres (ermite contemplatif).
Régression : je fuis les autres, je m’isole.

5-7 : (voir plus haut)

7-1 : responsabilité
1 : acceptation
Évolution: je suis responsable.
Régression : je suis intolérant avec moi-même et avec les autres, je suis dogmatique.
7 : échappement
Évolution : Je prend ma liberté.
Régression : Je nie mes responsabilités.

9-6 : sécurité, implication personnelle dans le monde
9 : acceptation
Évolution : j’accepte totalement mon implication au monde.
Régression : je n’ai pas de source d’énergie propre, je ne sais pas me positionner.
6 : échappement
Évolution : je suis prudent, j’assume le danger, je suis courageux.
Régression : je suis peureux, je suis tétanisé par le peur.

6-3 : le groupe
6 : acceptation
Évolution : je suis loyal, je suis fidèle
Régression : je suis servile, je doute de la participation des autres aux objectifs du groupe.
3 : échappement
Évolution : j’entreprends car je suis indépendant du groupe.
Régression : je suis individualiste.

3-9 : moi-même, toutes les facettes de ce que je suis
9 : acceptation
Évolution : je m’accepte tel que je suis, je suis entier, je m’écoute.
Régression : je n’arrive pas à entreprendre car je suis divisé entre plusieurs parties de moi-même.
3 : échappement
Évolution : je me transforme.
Régression : je me mens.

PS : Cet article est publié conjointement sur ce site et sur le forum d’enneagramme.com
Ecrit par ingold, le Samedi 31 Janvier 2004, 09:44 dans la rubrique "Réflexions".

Commentaires :

Ariane
03-02-04 à 14:53

Merci pour ta reflexion Ambroise.

En lisant ton article, je me suis rendu compte que je devais à nouveau plancher sur la question pour tout comprendre car ça fait bien longtemps que je n'ai pas mis le nez dans un bouquin sur l'ennéagramme.
Tu fais bien de préciser de ne pas juger, car nous sommes tous imparfaits et en chemin....donc tolerance encore et toujours.
Amitiées
Ariane

 


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